mardi 27 décembre 2011

La très grande Récession.

Voici une note de l'OFCE qui fait un point sur la conjoncture...oui, oui, je sais, j'aurais au moins pu respecter la très de Noel ou bien mettre un document plus optimiste...tiens en vous écrivant...je pense à celui-ci.  Une réflexion sur la méthode sociologique bien sûr...

dimanche 18 décembre 2011

La libéralisation du commerce mondial en panne.

Voici un petit point sur Doha et l'OMC alors que la crise de l'euro commence à se ressentir dans les pays émergents et que la Russie rejoint l'OMC. Quelques extraits de l'article d'Alain Faujas paru dans Le Monde le 15 décembre 2011:
"L'Organisation mondiale du commerce (OMC) est dans une impasse. Dix ans après le lancement du cycle de Doha sous son égide, elle ne parvient toujours pas à décider de nouvelles suppressions des obstacles aux échanges internationaux. Les 153 Etats ( membres de l'organisation devront trouver de nouveaux modes de négociation à l'occasion de leur réunion ministérielle qui se tient à Genève du jeudi 15 au samedi 17 décembre. Faute de quoi la raison d'être de l'OMC se trouvera gravement remise en cause.
Lancé deux mois après les attentats du 11 septembre 2001, le cycle de Doha avait pour but - grâce à une réduction des barrières douanières et réglementaires - de mieux associer les pays en développement au commerce international afin de leur permettre d'en tirer plus de croissance. A la différence des sept précédents cycles de négociations, il portait aussi bien sur les produits industriels et agricoles que sur les services.
Dix ans plus tard, rien n'est conclu, parce que les Etats-Unis ont remis en cause les avancées auxquelles étaient parvenus les négociateurs au fil des ans. Obnubilé par les destructions d'emplois américains qu'il attribue au dumping social des pays émergents, Washington a remisé son libéralisme d'antan. 
Désormais, les Américains ne veulent plus consentir d'avantages commerciaux à ces pays qu'ils considèrent comme "émergés" et tout à fait capables de supporter une concurrence accrue en abaissant leurs tarifs douaniers au niveau de ceux des pays développés. Plus question de faire des cadeaux à la Chine quand sa part dans le commerce international est passée en dix ans de 4 % à 12 % ! Ils ont donc demandé depuis un an qu'en matière de produits électroniques, chimiques et mécaniques, les pays émergents suppriment pratiquement leurs droits de douane comme l'ont fait les pays développés. 
La réponse des "BRICS" (Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud) est unanime : "Nous ne sommes pas des pays développés et nous devons protéger nos industries naissantes pour donner à nos populations défavorisées par rapport aux vôtres les revenus qui leur font défaut." Le dialogue de sourds est total avec l'administration Obama. Comme le souligne Pascal Lamy, directeur général de l'OMC, "ce n'est pas de la négociation commerciale, mais de la géopolitique". Certes, mais aujourd'hui le processus est bloqué puisque la règle de l'OMC, c'est que "rien n'est acquis tant que tout n'est pas accepté". Autrement dit l'accord sur la fin des subventions au coton américain s'appliquera seulement quand la baisse des droits de douane sur les aciers argentins sera entérinée. Désormais, ce sont 153 pays qui doivent à l'unanimité tomber d'accord sur une vingtaine de sujets donnant lieu à des listes interminables de flexibilités, d'exemptions, de délais d'application et de formules cabalistiques d'abaissement de milliers de droits de douane. Le Tchad peut donc à bon droit tout paralyser pour défendre son coton...
De plus en plus de gouvernements jugent que les gains à long terme du cycle de Doha seraient modestes - de l'ordre de 152 milliards de dollars dans le meilleur des cas, a calculé le Centre d'études prospectives et d'informations internationales (CEPII) - au regard du mécontentement des perdants de la mondialisation et des risques électoraux qui en résulteraient. Le protectionnisme semble faire un retour en force. Les Chinois ont annoncé, jeudi 15 décembre, qu'ils imposaient désormais des taxes sur les grosses cylindrées américaines pour dumping. Les Etats-Unis avaient fait de même avec les tuyaux chinois, il y a quelques mois. Le Brésil et l'Argentine, eux, surtaxent les voitures chinoises importées. La Russie n'hésite pas à décréter un embargo sur l'exportation de ses céréales quand la sécheresse menace ses récoltes, tout comme l'Inde avec son riz quand elle redoute d'en manquer. Si ce protectionnisme devait s'accentuer, des guerres commerciales pourraient éclater, et les années 1930 sont là pour témoigner des ravages que ces affrontements provoquent.

A Genève, les ministres de l'OMC chercheront des solutions politiques et techniques pour éviter le pire. "Une piste pour moderniser les méthodes de l'OMC consisterait à ne plus négocier à 153 pays, avance Lionel Fontagné, économiste au CEPII. Des accords plurilatéraux sur des secteurs particuliers comme la viande bovine ou les avions civils permettraient de ne pas succomber aux attraits du bilatéralisme et du régionalisme où les petits ne font pas le poids face aux grands pays."

samedi 17 décembre 2011

La liquidité mondiale de plus en plus incontrôlée.

Voici un document de Natixis important pour appréhender le rôle des banques centrales et ses conséquences.

Récessions en France.

Quelques éléments d'un article du Monde paru le 16 décembre dans un article d'Alexandre Pouchard "Deuxième récession en France depuis 2007, quatrième depuis 1949"...vous verrez qu'il y a un lien avec les questions de changes.
"Avec deux trimestres de croissance négative, fin 2011 et début 2012, la France est entrée en récession. C'est ce que prévoit l'Institut national de la statistique (Insee) dans sa dernière note de conjoncture, publiée vendredi 16 décembre. Selon l'Insee, le produit intérieur brut (PIB) de la France reculera de 0,2 % au quatrième trimestre 2011, et de 0,1 % au premier trimestre 2012. Ce devrait également être le cas de la zone euro.
Un précédent lors de la crise financière de 2008. C'est la deuxième période de récession que connaît la France depuis 2008. L'Hexagone a enchaîné quatre trimestres de recul du PIB entre 2008 et 2009 (- 0,7 % au deuxième trimestre 2008, puis - 0,3 %, - 1,5 % et de nouveau - 1,5 % au premier trimestre 2009). La crise financière et économique mondiale explique largement ce recul. (...)


Avant 2008, la France n'avait connu que deux périodes de récession. Fin 1974, le PIB avait reculé de 1,7 % avant deux nouvelles diminutions de 0,7 % et 0,5 % début 1975. C'était la conséquence du choc pétrolier, avec l'augmentation du prix du baril du pétrole par l'Organisation des pays exportateurs de pétrole. Il s'agissait d'une réponse à la décision du président américain Richard Nixon de détacher le dollar de l'or, mettant les autres monnaies internationales à la merci des variations du billet vert.
L'autre récession qu'a connue la France est intervenue en 1992-1993, avec deux trimestres de croissance négative : - 0,2 % fin 1992 puis - 0,6 % début 1993. Le Système monétaire européen, destiné à stabiliser les différentes monnaies européennes avant l'adoption d'une monnaie unique, connaît alors une période de crise. Il est victime de spéculations, notamment sur la lire italienne et la livre sterling britannique, qui seront poussées à le quitter fin 1992.
Sixième recul du pouvoir d'achat depuis 2008. Dans sa dernière note de conjoncture, l'Insee prévoit également un recul de 0,1 % du pouvoir d'achat (revenu disponible brut par unité de consommation) lors du premier semestre 2012. Il s'agira de la sixième baisse depuis 2008. (...)

vendredi 16 décembre 2011

dimanche 11 décembre 2011

Le seigneuriage.

Un petit article du Cercle les Echos pour faire le point sur cette notion avec une petite perspective historique. Je joints aussi ce texte plus universitaire "La Bundesbank et l'Europe 1968-1973" qui revient sur la Lettre de Blessing et le rôle politique des Etats-Unis dans le SMI. Il présente aussi beaucoup d'éléments historiques utiles pour le prochain chapitre.

samedi 10 décembre 2011

Distinguer crise de liquidité et de solvabilité.

Une note de Natixis sur la crise de liquidité et de solvabilité pour distinguer les situations des différents pays de la zone euro.

vendredi 9 décembre 2011

Compétitivité des territoires et stratégies de localisation des entreprises

Une récente lettre de l'OFCE qui reprend la réflexion sur compétitivité des nations et des entreprises. Beaucoup d'éléments pour réviser le chapitre 4 et l'illustrer.

samedi 3 décembre 2011

Défis et faiblesses du commerce extérieur français.

Voici un rapport récent du Sénat sur ce thème que vous commencez à connaitre. il y a un certain nombre de graphes intéressants.

mercredi 30 novembre 2011

Comment s'ajustent les parités entre différentes monnaies ?

Pour commencer à répondre à vos questionnements sur la parité des monnaies, voici un petit article du Journal des finances. Une mise en bouche avant le chapitre sur le système monétaire international.

lundi 28 novembre 2011

Entreprises innovantes.

Quelques exemples d'entreprises innovantes en France...des idées d'illustrations pour vos copies...et pour réflechir à vos projets professionnels. Il s'agit du Palmarès Deloitte 2011 sur les entreprises innovantes...La figure de l'entrepreneur schumpeterien serait-elle une réalité contemporaine ?

mercredi 23 novembre 2011

G20 et régionalisation

Voici un article de Télos qui fait le point sur l'organisation de la gouvernance décidée pendant le G20 de Cannes. et un bilan de ce même G20 proposé par un économiste canadien.

samedi 19 novembre 2011

Perspective de l'économie mondiale.

Une note synthétique de l'OFCE parue en octobre 2011 qui fait le point sur la conjoncture mondiale, la situation de la Grèce et de la zone euro, puis un tour d'horizon des perspectives de l'économie française.

vendredi 18 novembre 2011

Le financement des PME.

Voici un Insee Première qui vous permettra à la fois de faire le point sur les modes de financement de l'économie et de constater les difficultés spécifiques aux PME en la matière. Lisez-bien les définitions en fin de document.

jeudi 17 novembre 2011

La BCE pourrait-elle sauver la zone euro ?

Le point par un collègue de SES en attendant que l'on s'attaque véritablement en cours à ce sujet.
Bonne lecture.

vendredi 11 novembre 2011

Réflexion sur le développement.

Voici un article du site de l'OCDE qui aborde la réflexion sur le développement. Vous y retrouverez une analyse du rôle des institutions.

jeudi 10 novembre 2011

Moins de tâches ménagères, plus d'internet.

Voici le dernier Insee première qui aborde un thème classique de la sociologie, la répartition du temps pour les hommes et les femmes. Un grand mystère: depuis 11 an, les femmes se consacrent moins aux tâches ménagères...mais les hommes pas plus...

mercredi 2 novembre 2011

Compétitivité et croissance.

Vous pouvez consulter ces documents de la Documentation française sur la compétitivité, enjeu d'un nouveau modèle de développement, le second sur les cinq scénarios de croissance pour la France. Nous approfondirons certains passages du premier rapport.

vendredi 28 octobre 2011

Le point sur les accords du 26 octobre dans la zone euro.

Voici un document synthétique de Natixis, paru hier pour une première approche des enjeux monétaires au sein de la zone euro. Il s'agit de bien suivre l'actualité pour ensuite mettre en cohérence les idées lorsque nous aborderons le chapitre 8.

samedi 22 octobre 2011

Une analyse des écarts d'industrialisation au regard de l'économie géographique.

Voici une note de recherche de Natixis "Y-a-t-il des signes de rendements d’échelle croissants liés à la connaissance ou à la production dans la zone euro ?" qui reprend un certain nombre de concepts qui, je l'espère' vous seront familiers. La France est systématiquement associée aux pays du sud dans ces études. Cela peut être un peu contestable à mon sens sous un certain nombre d'aspects..

jeudi 20 octobre 2011

Le G20 et la gouvernance mondiale.

Voici un lien vers un site du ministère de l'éducation nationale qui propose des ressources aux élèves de lycée et de classe préparatoire sur les thèmes de la volatilité des cours des matières premières et sur la gouvernance des marchés (et le rôle spécifique du G20). Nous travaillerons un peu plus tard sur la question de la réforme du système monétaire international. Le travail fait par les enseignants de SES sur ce site est remarquable.

mardi 18 octobre 2011

Sur la réforme des retraites.

Voici le dernier numéro d'Economie et Statistique sur la réforme des retraites. Cela permet d'alimenter votre réflexion sur les changements affectant la protection sociale.

samedi 15 octobre 2011

Gouvernement économique européen : la question n’est plus quand mais comment

Voici un papier de Jean-François Jamet (Sc Po) paru dans Question d'Europe de la Fondation Robert Schuman ce mois-ci. Il revient sur l'impératif de gouvernance européenne. Je vous en donne le résumé :
"Tandis que l’économie européenne danse au bord du précipice, la crise conduit à une fédéralisation croissante de la politique économique. Ce processus pose néanmoins problème dans la mesure où il se fait sans dessein préalable et sans légitimation politique suffisante. Si l’on veut redonner du sens à la politique européenne, il faudra remédier sans tarder à cette absence de colonne vertébrale et oser débattre publiquement du contenu à donner à un véritable gouvernement économique européen."

mardi 11 octobre 2011

Made in America again.

Voici un document du Boston Consulting Group qui revient sur la hausse du coût du travail chinois et ses possibles conséquences sur la "réindustrialisation" des Etats-Unis. 
De nombreux chiffres importants (les salaires chinois s'accroient de 17 à 20% en moyenne par an ou encore que le salaire moyen chinois qui représentait 3% du salaire américain en 2000 pourrait en représenter 17% en 2015), des exemples de relocalisations et des liens à établir avec le chapitre sur la régionalisation sur l'impact des évolutions chinoises sur la place du Mexique dans ses échanges avec les Etats-Unis.

lundi 10 octobre 2011

La situation financière des entreprises françaises.

Une note de conjoncture de BNP Paribas importante sur quelques indicateurs macroéconomiques. Cela vous permet d'analyser les tendances et de commencer à remobiliser des connaissances sur le financement de l'économie.

dimanche 9 octobre 2011

Les comportements d'épargne des ménages en 2010.

Ce bulletin la Banque de France paru en 2011, revient sur les mutations de la composition de l'épargne des ménages depuis la cise financières. cela vous permettra de reprendre les produits d'épargne et de distinguer les catégories d'épargne au sein de l'épargne financière.

samedi 8 octobre 2011

Rapport sur l'investissement dans le monde.

Un lien important pour le chapitre 4. Il s'agit du dernier rapport de la CNUCED qui reprend les valeurs des flux et stocks d'IDE et propose une réflexion sur les modes d'implantation des FMN sans acquisition de capital.

mardi 4 octobre 2011

Sur la désindustrialisation de la France.

Vous pouvez lire ce Flash Economie paru en Juillet 2011, "Avantages comparatifs, dotations en facteurs de production et désindustrialisation : le cas inexpliqué de la France" qui établit un lien entre les causes de la désindustrialisation et l'exploitation de l'avantage comparatif en soulignant le paradoxe français.
Je suggère après cela la lecture d'un document assez dense mais explicite sur les causes de la désindustrialisation de la France. Celle-ci est caractérisée par trois transformations concomitantes : un recul de l’emploi industriel, un recul de la contribution de ce secteur au PIB et une forte croissance du secteur des services marchands. Le document vise à évaluer l’importance de trois déterminants structurels de ce phénomène de désindustrialisation en France sur la période 1980-2007 (et la sous-période 2000-2007) : l’externalisation de certaines tâches de l’industrie vers le secteur des services ; la déformation de la structure de la demande au cours du temps (notamment liée aux gains de productivité dans les différents secteurs de l’économie) et l’effet de la concurrence étrangère sur les performances du secteur industriel.

jeudi 29 septembre 2011

La fécondité remonte dans les pays de l'OCDE.

Voici le dernier numéro de Population et société de l'INED (Institut National d'Etudes Démographiques) qui constate une remontée de la natalité dans les pays développés et s'efforce de l'expliquer. En voici un résumé:
"La fécondité a baissé rapidement dans les pays de l'OCDE dans la seconde moitié du xxe siècle, époque marquée par un progrès économique continu dans ces pays. Un retournement s'est cependant produit dans la dernière décennie, la fécondité se mettant à réaugmenter dans les pays les plus développés sans que le progrès économique ne cesse pour autant. Il semble donc ne pas y avoir de relation simple entre niveau de développement économique et fécondité. Les évolutions observées dans les trente pays de l'OCDE entre 1960 et 2007montrent que la relation entre le produit intérieur brut (PIB) par habitant et la fécondité, négative au départ - un PIB plus élevé était associé à une fécondité plus basse - devient en général positive à partir d'un certain niveau de développement- la fécondité augmente avec le PIB -, mais que ceci n'est pas vrai dans tous les pays. En distinguant dans le PIB par tête la part due à la productivité du travail de celles liée au temps de travail et à l'emploi, la hausse du PIB ne semble associée à celle de la fécondité que lorsque la croissance économique est liée au développement de l'emploi féminin. La conciliation entre famille et emploi est certainement l'une des clés du retour à une fécondité plus élevée."

mardi 27 septembre 2011

Sociologie de la répartition des bonus.

A la suite de notre discussion pendant le cours de microéconomie,  je vous donne le lien vers  le site d'Olivier Godechot, sociologue de la finance (des traders) et auteur de deux ouvrages importants sur le sujet :
Working rich. Salaires, bonus et appropriation du profit dans l'industrie financière, La découverte, « Textes à l'appui », 2007.
- Les traders. Essai de sociologie des marchés financiers, La découverte, « Poche », 2005.
Une analyse stimulante des stratégies des traders pour négocier leur bonus, en position de force grâce à leur détention d'information. Vous trouverez une fiche de lecture de Working Rich sur ce lien.

lundi 26 septembre 2011

Tableau de bord de l'attractivité de la France 2011.

Voici un document du Conseil d'Analyse Stratégique qui fait un état des lieux des flux et stocks d'IDE dans le monde et analyse plus spécifiquement les causes des choix de localisation en France.
Ce rapport présente une comparaison de la France à onze pays de l’OCDE (les Etats-Unis, le Japon, l’Allemagne, le Royaume-Uni, l’Italie, l’Espagne, l’Irlande, les Pays-Bas, la Belgique, la Finlande et la Pologne) pour chacun des indicateurs et déterminants de l’attractivité retenus dans l'étude.

dimanche 25 septembre 2011

Qui sont les responsables de la crise des dettes souveraines de la zone euro ?

Un "flash économie" de Natixis qui dégage les facteurs déclencheurs et aggravants de la crise des dettes souveraines dans la zone euro. Vous y trouverez notamment un tableau récapitulant les titres de dettes publiques des différents pays détenues par les banques des autres pays de la zone euro. Cela permet de comprendre les inquiétudes concernant la détention de titres de dette publique grecque par les banques françaises et de les relativiser.
Voici le résumé:
La crise présente des dettes souveraines de la zone euro a des responsables multiples : 
- ceux qui ont défini les institutions de la zone euro ; la multiplicité des émetteurs souverains est génératrice d’instabilité, même s’il y a une supervision sérieuse des politiques économiques, en raison de l’hétérogénéité normale dans les unions monétaires. Au lieu de mettre en place l’absence de solidarité et le ‘no bail-out » comme règles, il fallait mettre en place des émissions communes des pays. Il est intéressant de voir le nombre de ceux qui, après avoir mis en place les institutions présentes, plaide maintenant pour un ministère des finances unique de la zone euro et des « Eurobonds » ;
- les gouvernements des pays pour lesquels l’entrée dans la zone euro impliquant une forte baisse des taux d’intérêt, et qui n’ont rien fait pour qu’elle n’entraîne pas une bulle des prix de l’immobilier, une crise d’excès d’endettement ; la BCE qui s’est félicitée de l’alignement sur les taux d’intérêt les plus bas de l’Allemagne ;
- les régulateurs des banques européennes, qui leur ont demandé et leur demandent encore de détenir des portefeuilles importants de titres publics, comme réserve de liquidité et d’actifs sans risque ; ceci génère la corrélation entre le risque souverain et le risque bancaire, qui est destructrice aujourd’hui ;
- les investisseurs et les banques, qui ont acheté toutes les dettes publiques de la zone euro à peu près au même taux d’intérêt jusqu’en 2007, faisant disparaître les primes de risque sur les dettes plus risquées, et croyant que la clause de « no bail-out » des traités n’était pas à prendre sérieusement.

vendredi 23 septembre 2011

Panorama de l'économie mondiale.

Voici  un document proposé par le CEPII, qui apporte un éclairage sur les mutations de l'économie mondiale observées sur le long terme et sur la façon dont les nations y ont participé.  Les trajectoires de près de quarante années y seront présentées : de 1960 à 2010 pour les PIB, de 1967 à 2008 pour le commerce international et les échanges de services.
La première partie décrit les transformations observées dans la hiérarchie mondiale des poids économiques et démographiques ainsi que des niveaux de développement des nations. La deuxième partie est consacrée aux échanges internationaux. Elle aborde le rôle croissant des échanges de biens et services dans la production mondiale et l'évolution des grands équilibres et déséquilibres commerciaux et financiers. Dans la troisième partie, l'évolution des spécialisations - en termes d'avantages comparatifs notamment - est présentée pour quelques grands pays.
Cette dernière partie est intéressante pour visualiser l'effet de la "remontée des filière".

mercredi 21 septembre 2011

Business angel et capital-risque.

Voici une étude très récente du Centre d'analyse stratégique qui soulève un certain nombre de questions importantes à la fois sur les facteurs favorables à l'innovation de rupture et sur ceux facilitant l'accroissement de la taille des entreprises. L'approche comparative est instructive ainsi que la référence indirecte à l'analyse de la figure de l'entrepreneur schumpétérien.
Voici un résumé: 
"Les barrières administratives à la création d’entreprises ont été fortement allégées en France au cours des dernières années. Pour que cette politique porte tous ses fruits en matière d’innovation, la qualité du financement est décisive. Elle permet notamment d’orienter vers la création des compétences rares, souvent attirées aujourd’hui vers la grande entreprise ou la fonction publique. La chaîne du financement des “jeunes pousses” a notamment besoin des business angels – personnes extérieures à la sphère privée (famille, amis, etc.), dont la surface financière est suffisante pour engager des investissements à haut risque et haut rendement. Leur assise financière assure aux entrepreneurs un niveau de revenu minimal au cours des deux ou trois années nécessaires au décollage d’un concept innovant. Aux États-Unis, ces investisseurs “amorcent” chaque année plusieurs dizaines de milliers de projets avec des apports moyens de 100 000 à 200 000 dollars. Plus en aval, sur cette chaîne sélective du financement, les fonds de capital-risque prennent le relais, avec des sommes supérieures à 1 million de dollars, pour accompagner le développement des 3 000 à 4 000 projets à plus fort potentiel. Plus en aval encore, le rachat ou la cotation permettent la valorisation des entreprises matures et performantes. Ni la France ni l’Europe continentale ne disposent d’une chaîne de financement de cette envergure. Les business angels sont en moindre nombre et interviennent sur des montants de l’ordre de 40 000 euros en moyenne. En sortie, le marché des valeurs de croissance demeure segmenté et peu liquide."

mardi 20 septembre 2011

L'économie internationale selon Krugman.

Un article de fond très clair sur la conception de la politique commerciale par Paul Krugman. Une manière de réfléchir à la portée pratique de la politique commerciale stratégique.

lundi 19 septembre 2011

La contestation de la mondialisation.

Voici le 15e "Dossier de la Mondialisation" du Groupe d'analyses de la Mondialisation sur la Contestation de la mondialisation. Cela vous donnera des compléments d'analyse actualisés et illustrés avec des références d'auteurs. A relier au dernier sujet de colle...
Vous pouvez consulter la liste de ces dossiers synthétiques sur ce lien.

samedi 17 septembre 2011

Crise et croissance: une stratégie pour la France

Vous trouverez sur ce lien le dernier rapport du Conseil d'Analyse économique qui propose une stratégie de croissance pour la France. Plusieurs points sont à retenir. Tout d'abord, le rapport revient sur les déséquilibres économiques internes à la zone euro (excédent commercial allemand notamment contre déficit des balances commerciales en Europe du Sud), vous trouverez quelques pistes d'analyse des facteurs explicatifs que nous reprendrons ensemble plus tard. Ensuite, vous retiendrez la différence entre politiques industrielles verticales et horizontales et enfin quelques éléments d'analyse des enjeux fiscaux sur la croissance économique.

vendredi 16 septembre 2011

La crise trois ans après la faillite de Lehman Brothers

Voici une note de recherche de Natixis datée de Septembre 2011. Elle présente les conséquences qui subsistent aujourd'hui de la crise:
- le désendettement des ménages (à un moindre degré en France), d’où la faiblesse de l’investissement immobilier ;
- la prudence et l'aversion pour le risque des entreprises, d’où le recul des taux d’investissement, le souhait d’une profitabilité élevée qui pousse au freinage des salaires ;
- les exigences réglementaires beaucoup plus fortes pour les banques, qui vont contribuer au freinage durable de la distribution de crédit ;
- la dégradation de la situation des finances publiques avec la chute de l’activité qui suit la faillite de Lehman, d’où maintenant une longue période de politiques budgétaires restrictives ;
- sur les marchés financiers, la beaucoup plus grande prudence des investisseurs, d’où l’élargissement important de toutes les primes de risque et la hausse du coût des financements ;
Le rapport fait le point sur les différences entre pays de la zone euro sur ces différentes conséquences de la crise. Encore des données intéressantes sur l'Autriche.

jeudi 15 septembre 2011

Crise et protectionnisme.

Voici tout un dossier sur "Le protectionnisme remède à la crise" sur le site de la Vie des Idées. Des approches variées et une réflexion sur les formes contemporaines de protectionnisme. De quoi illustrer et enrichir votre réflexion.
David Todd, « Libre-échange ou protectionnisme ? », à propos de Frank Trentmann, Free Trade Nation (Oxford University Press, 2008).
Igor Moullier, « La préférence française pour le protectionnisme », à propos de David Todd, L’Identité économique de la France (Grasset, 2008).
Thomas Vendryes, « Les échecs du consensus de Washington », à propos de Dani Rodrik, Nations et mondialisation, (La Découverte, 2008).

    mercredi 14 septembre 2011

    La déglobalisation.

    Je vous conseille la lecture de ce document publié par le département de recherche de Natixis. Il aborde le phénomène de déglobalisation à savoir la réduction économique des liens entre pays émergents et PDEM qui se traduit notamment par le développement d'une production domestique dans les nouveaux pays industrialisés se substituant aux importations. Cette tendance implique le développement dans ces économies d'une demande intérieure pour assurer des débouchés aux produits nationaux. Cela risque d'affaiblir la croissance des pays développés en freinant leur demande extérieure (les exportations vers les pays émergents) et surtout peut-être en les privant d'une épargne indispensable au financement des déficits publics (l'épargne des pays émergents étant dès lors affectée vers la consommation et l'investissement domestiques). Un article abordable et court...

    jeudi 8 septembre 2011

    Rapport économique sur l'Autriche

    Voici un rapport du FMI qui présente les indicateurs de la santé de l'économie autrichienne. C'est assez technique (et en anglais) mais mais il y a quelques données générales et comparatives qu'il est utile de consulter. Vous trouverez aussi des développements intéressants et surprenants sur les apports des immigrants au capital humain du pays (p.50).

    mercredi 7 septembre 2011

    La macroéconomie et la crise

    Voici un article de Paul Krugman paru dans le New York Times le 2 septembre 2009 sous le titre "How Did Economists Get it so Wrong". Il revient sur les grands courants de la macroéconomie et la distinction "Freshwater" et "Saltwater" economists soit la Nouvelle école classique (NEC) et la Nouvelle Ecole Keynsésienne (NEK). L'article explique comme son titre pourquoi les macroéconomistes ont eu tant de difficultés à prévoir la crise. Il y a quelques passages croustillants sur "l'économie ketchup" et des exemples certainement bien utiles pour vous afin de comprendre les différences d'approche entre courants. Enfin, beaucoup de noms d'économistes sont cités, à vous de retrouver leur courant de pensée... En voici la traduction française.

    dimanche 4 septembre 2011

    Le commerce mondial dans le monde.

    Voici les grandes tendances du commerce mondial dans le monde parues dans le Rapport sur le commerce mondial 2011 de l'OMC (organisation mondiale du commerce).
    En voici un résumé: "Après s’être effondré en 2009, le commerce mondial a vigoureusement rebondi en 2010. L’augmentation du volume des exportations de marchandises au cours de l’année passée a été la plus forte jamais enregistrée, ce qui a permis au commerce mondial de retrouver son niveau d’avant la crise, mais pas sa tendance à long terme. L’embellie économique s’est poursuivie à la fois dans les pays développés et dans les pays en développement, bien que la reprise du commerce et de la production ait été plus lente dans les pays développés."
    Un état des lieux qui viendra compléter vos connaissances du chapitre 1. Vous noterez page 29 les tendances à la réévaluation du Yuan.
    Bonne lecture.

    mercredi 30 mars 2011

    Quel système monétaire international ?

    Voici une lettre du CEPII qui revient sur les mutations du SMI...incontournable.

    mardi 29 mars 2011

    Focus sur le Tiers Secteur

    Voici le dernier Insee Première qui souligne l'importance de l'économie sociale et solidaire en matière d'emploi et en décrit les caractéristiques.

    vendredi 18 mars 2011

    Elèves en difficultés de parents fortement diplômés.

    Voici un article de recherche en sociologie qui montre que divers facteurs peuvent limiter la transmission du capital culturel par des parents diplômés.

    lundi 14 mars 2011

    vendredi 11 mars 2011

    Des incitations au service de l'écologie.

    Un document du centre d'analyse stratégique un peu hors de sujet par rapport à notre programme qui n'aborde pas vraiment l'économie verte, mais qui vous donne des éléments pour d'éventuels devoirs sur le développement durable...Une lecture citoyenne et une réflexion utile sur le pouvoir des incitations.

    mercredi 9 mars 2011

    Les banques centrales après la crise.

    Ce rapport de 4 pages présente une synthèse intéressante dont voici le résumé: "Ce rapport traite de l’évolution nécessaire des missions des banques centrales en réponse à la crise financière que nous venons de traverser. Les banques centrales doivent tirer les leçons de la crise. La plus importante d’entre toutes est qu’elles n’ont pas été suffisamment attentives à la stabilité financière. Les auteurs de ce rapport sont tous d’accord sur ce point. Le rapport se présente toutefois sous la forme de deux approches (la premère défendue par Christian Bordes, la seconde par Jean-Paul Betbèze, Jézabel Couppey-Soubeyran et Dominique Plihon) qui divergent quant à la façon d’articuler la politique monétaire et la politique de stabilité financière. Les clivages se situent principalement à deux niveaux. Au niveau tout d’abord du principe de séparation que la première approche maintient entre ces deux politiques et que la seconde approche recommande au contraire d’abandonner. Au niveau ensuite de la gouvernance fondée sur l’indépendance, la transparence et la responsabilité que la première approche entend préserver au maximum alors que la seconde approche perçoit des changements nécessaires à ce niveau aussi. Le rapport s’appuie sur un travail d’enquête à l’aide d’un questionnaire soumis à des économistes et à des banquiers centraux. Chaque approche débouche sur un ensemble de recommandations."

    jeudi 3 mars 2011

    L'internationalisation des entreprises

    Voici plusieurs dossiers de la revue Economie et Statistique de l'INSEE sur l'internationalisation des entreprises. Plusieurs thématiques sont transversales avec le chapitre sur les taux de change. A lire attentivement.

    mercredi 2 mars 2011

    Les écarts de richesse entre les régions les plus pauvres et les plus riches de l'UE.

    Une note d'Eurostat pour parler de convergence...il est parfois intéressant de raisonner en région plutôt qu'en Etat.

    mardi 1 mars 2011

    Couple, famille, parentalité, travail des femmes.

    Voici le dernier Insee Première paru à l'INSEE. Un thème que nous aborderons en sociologie dans quelques jours.

    mercredi 23 février 2011

    Révolte et prix du pétrole.

    Voici un document de BNP Paribas qui permet de faire le lien avec votre cours sur l'inflation.

    lundi 21 février 2011

    Comment l'iPhone creuse le déficit commercial américain.

    Voivi un article très illustré paru dans La Tribune. Il revient à la fois sur les déséquilibres internationaux et sur la stratégie de montée en gamme que pourrait impliquer une revalorisation du Yuan.

    dimanche 13 février 2011

    Comment les inégalités ont aggravé la crise.

    Dans son dernier numéro, The Economist a demandé à un peu plus de 50 économistes (des pointures qui interviennent régulièrement dans le forum : “Economics by invitation”), de désigner l''économiste le plus influent de la décennie écoulée et l'économiste dont les idées seront les plus influentes dans la décennie à venir. A la première question, le vainqueur est Ben Bernanke. A la seconde, le vainqueur est Raghuram Rajan. Ce professeur à la Chicago Business School, ex-chief economist du FMI, est l'auteur de Fault Lines, un ouvrage qui vient de recevoir le prix du Financial Times pour le meilleur livre d'économie de l'année. Il est un des rares économistes a avoir anticipé la crise (voir cette interview dans les Echos).
    Voici un article bref mais très explicite sur ses interprétations des origines de la crise (et de fait sur ses propositions) avec un titre évocateur "Comment les inégalités ont aggravé la crise". Il est traduit en français sur le site de Project Syndicate qui propose les analyses des plus grands économistes (à explorer absolument).

    vendredi 4 février 2011

    "Lost in deflation"...le syndrôme japonais.

    Voici un texte sur le site de Libération paru en Septembre 2010 qui apparait bien utile pour comprendre la situation japonaise au cours des années 1990 et pour saisir les inquiétudes actuelles sur un hypothétique risque de déflation.

    mercredi 2 février 2011

    Cocorico thanks to Krugman.

    Une petite chronique sympathique sur le Blog de Paul Krugman : "GDP Per Capita, Here and There."...Je vous joints le texte...in English of course.
    "I’ve been writing a fair bit about the US-European comparison; one comment that often arises here is that Europe must be doing something wrong, because it has much lower GDP per capita. And it’s true: French GDP per capita, adjusted for purchasing power, is only about 3/4 the US level.
    But when you look behind that number, the story isn’t quite what you might think.
    David Leonhardt recently pointed to a useful summary (pdf) produced by the BLS, which lets us break apart the factors between the GDP gap. I’m going to do this for France, not Europe more broadly, because that’s what the BLS gives us; but anyway, France is the country we have strong feelings about, right?
    One more thing: I’m going to use 2008, not 2009. In 2009 US firms laid off lots of workers, while European firms didn’t; that produces a divergence in productivity that has more to do with short-run business cycle events than with fundamental trends. You can go back to the data source and roll your own for 2009, if you like, but I think this gives a better sense of the underlying differences.
    So, here are some ratios of France to the United States:
    GDP per capita: 0.731
    GDP per hour worked: 0.988
    Employment as a share of population: 0.837
    Hours per worker: 0.884
    So French workers are roughly as productive as US workers. But fewer Frenchmen and women are working, and when they work, they work fewer hours.
    Why are fewer Frenchmen working? As I’ve pointed out, during prime working years they’re as likely to work as Americans. But fewer young people work (in part because of more generous college aid); and, mainly, the French retire earlier. The latter is arguably the result of misguided policies: Mitterand made early retirement alarmingly attractive. But it’s not a problem of weak productivity or mass unemployment.
    And why do the French work shorter hours? Probably for the most part because of government policies mandating vacation time.
    The bottom line is that France is a society with the same level of technology and productivity as the US, but one that has made different choices about retirement and leisure. Vive la difference!"

    mardi 1 février 2011

    La réforme du système monétaire international.

    Un rapport important paru ce mois ci autour de l'économiste Michel Camdessus. Il a le mérite de reprendre les facteurs de déstabilisation et propose des pistes. Quelques apports pour vos III !

    lundi 31 janvier 2011

    La vraie différence entre la France et l'Allemagne.

    Ce court article des Echos reprends le thème de la divergence entre les économies au sein d'une union monétaire. Beaucoup de concepts croisés en cours articulé autour de la comparaison des coûts du travail entre pays. A compléter par cette lecture d'une chronique du blog d'Olivier Bouba-Olga sur le même thème.

    dimanche 30 janvier 2011

    Retour sur le syndrôme hollandais

    Voici un document de recherche de Natixis pour clarifier cette "maladie hollandaise". Des schémas explicatifs pourront mieux vous aider à comprendre. Par ailleurs vous trouverez des illustrations intéressantes parmi les pays émergents.

    jeudi 27 janvier 2011

    La crise des dettes souveraines en Europe.

    Une note de conjoncture de BNP Paribas de Janvier 2011 qui aborde beaucoup de notions de cours et propose des prolongements intéressants. A lire lorsque vous commencez à bien maitrîser le contenu.

    mercredi 26 janvier 2011

    Y a-t-il une saison pour faire des enfants ?

    Bon...cela ne fait pas de mal de changer de sujet, surtout lorsque c'est à la fois sérieux et amusant. Voici donc le dernier numéro de Population et sociétés de l'INED.

    lundi 24 janvier 2011

    Les asymétries au sein de la zone euro.

    Voici une note du pôle de recherche économique de Natixis sous le titre suivant : "De quoi dispose-t-on pour traiter les asymétries dans une Union Monétaire ? Le cas de la zone euro." Une réflexion sur les possibilités de répondre à ces asymétries à partir des critères de réflexions aux Zones Monétaires Optimales.

    dimanche 23 janvier 2011

    Monnaie unique, destins multiples.

    Voici une note de BNP Paribas "l'UEM priée de serrer les rang" qui aborde la réflexion sur les zone monétaire optimale et la convergence des économies.

    jeudi 20 janvier 2011

    Les erreurs conceptuelles derrière la zone euro

    Voici une note de Natixis sur le policy mix au sein de la zone euro. C'est synthétique avant d'aborder des articles plus exigeants.

    mercredi 19 janvier 2011

    Bilan démographique 2010.

    Voici le dernier Insee Première qui présente des données démographiques récentes pour la France.

    samedi 15 janvier 2011

    Participation des salariés et performance sociale

    Un document du Centre d'Analyse Stratégique à lire pour les futurs managers que vous êtes.

    vendredi 14 janvier 2011

    Photographie du marché du travail.

    Voici le dernier Insee Première pour avoir les bonnes grandeurs en tête et se préparer au chapitre sur le chômage.

    jeudi 6 janvier 2011

    La guerre des monnaies vue par Martin Wolf

    Dans son article du Monde Economie du 5 octobre 2010, M.Wolf reprend un certain nombre de notions qui vous sont devenues familières et relie bien les balances courants aux cours des changes.
    "Nos assistons à une guerre internationale des devises, à un affaiblissement général des monnaies. C'est une vraie menace pour nous car cela affaiblit notre compétitivité. » Que Guido Mantega, le ministre des finances brésilien, se plaigne ainsi de la situation actuelle est parfaitement compréhensible.
    Dans une période de faiblesse de la demande, les émetteurs de devises de réserve s'engagent dans l'expansion monétaire tandis que ceux qui n'en émettent pas réagissent en intervenant sur leur monnaie. Ceux qui, comme le Brésil, ne comptent pas parmi les premiers et préfèrent de pas imiter les seconds voient leur monnaie s'envoler. Et ils en redoutent les conséquences.
    Ce n'est pas la première fois que surviennent de tels conflits entre monnaies. Il y a vingt-cinq ans, en septembre 1985, les représentants des gouvernements français, ouest-allemand, japonais, américain et britannique, réunis au Plaza Hotel de New York, convinrent d'oeuvrer ensemble pour une dépréciation du dollar américain.
    Quelques années plus tôt, en août 1971, le président des Etats-Unis, Richard Nixon, avait imposé une surtaxe de 10 % sur les importations et mettait fin à la convertibilité du dollar en or. Ces deux événements traduisaient la volonté des Américains de déprécier le dollar. Ils souhaitent la même chose aujourd'hui. Mais les circonstances ont changé. Le centre de l'attention générale n'est pas un allié docile comme le Japon, mais la deuxième superpuissance mondiale : la Chine. Et quand deux éléphants de cette taille se battent, il est presque inévitable que les spectateurs se fassent piétiner.
    Quelles sont les racines du conflit ? Aucun des six plus grands pays à hauts revenus - Etats-Unis, Japon, Allemagne, France, Royaume-Uni, Italie - n'a retrouvé au second trimestre de cette année le niveau de produit intérieur brut (PIB) qu'il connaissait au premier trimestre de 2008. Ces économies sont actuellement de 10 % inférieures à leurs performances passées. Un des indicateurs de l'excédent de l'offre est la baisse de l'inflation sous-jacente aux alentours de 1 % aux Etats-Unis et dans la zone euro : la déflation pointe. Ces pays espèrent relancer leur croissance grâce aux exportations. C'est le cas aussi bien de ceux (comme les Etats-Unis) qui connaissent un déficit commercial que de ceux qui enregistrent des excédents (comme l'Allemagne ou le Japon). Mais cela ne pourra advenir que si les économies émergentes s'orientent vers un déficit des comptes courants.
    Dans ses prévisions d'avril, l'Institute for International Finance basé à Washington indiquait que, cette année, l'afflux net de capitaux privés extérieurs dans les pays émergents devrait atteindre 746 milliards de dollars (546 milliards d'euros). Cet apport devrait être en partie compensé par une sortie nette de capitaux privés de ces mêmes pays de 566 milliards de dollars. La balance extérieure du monde émergent enregistrerait un excédent des comptes courants de 320 milliards de dollars et un excédent de 535 milliards de dollars. Sans intervention publique, cela ne pourrait se produire : en théorie, les comptes courants doivent équilibrer l'apport net de capitaux. L'ajustement devrait alors s'opérer au travers d'une appréciation du taux de change. Au final, le monde émergent devrait connaître un déficit des comptes courants, financé par l'apport net des capitaux privés des pays à hauts revenus.
    Mais cet ajustement naturel continue à être entravé par l'augmentation des réserves de devises, qui constitue de fait un apport public de capitaux. Entre janvier 1999 et juillet 2008, les réserves officielles du monde sont passées de 1 615 milliards de dollars à 7 534 milliards de dollars - soit une hausse incroyable de 5 919 milliards de dollars.
    Ces réserves ont certes diminué de 472 milliards de dollars entre juillet 2008 et février 2009 : à l'évidence, elles ont permis d'amortir l'impact de la crise. Mais cette utilisation des réserves ne représente que 6 % de leur montant d'avant la crise. De plus, entre février 2009 et mai 2010, elles ont connu un nouvel accroissement de 1 324 milliards de dollars pour atteindre près de 8 385 milliards. Le mercantilisme n'est pas mort !
    La Chine est de loin le pays qui intervient le plus, puisqu'elle représente 40 % de l'accumulation constatée depuis février 2009. En juin 2010, ses réserves ont atteint 2 450 milliards de dollars, soit 30 % du total mondial et 50 % de son propre PIB. Cette accumulation doit être considérée comme une gigantesque subvention aux exportations.
    Jamais sans doute dans l'histoire humaine le gouvernement d'une superpuissance n'aura pu prêter autant à celui d'une autre superpuissance. Certains soutiennent que, contrairement à ce que pense une partie du Congrès américain, une telle gestion du taux de change n'a rien d'une manipulation puisqu'il est possible de procéder à l'ajustement au travers de changements dans les prix et les coûts intérieurs. Cet argument serait plus convaincant si la Chine n'avait pas tout fait pour supprimer les conséquences monétaires et donc inflationnistes naturelles de son intervention.
    John Connally, le secrétaire au Trésor de Richard Nixon, avait, dans une formule célèbre, déclaré aux Européens que « le dollar est notre monnaie, mais votre problème ». Les Chinois adoptent la même position. En l'absence d'ajustement des devises, nous assistons à une sorte de guerre monétaire : les Etats-Unis cherchent à provoquer l'inflation en Chine, et Pékin voudrait pousser Washington à la déflation. Les deux camps sont persuadés d'avoir raison ; aucun ne l'emporte ; et le reste du monde pâtit des conséquences.
    Il n'est pas difficile de comprendre le point de vue de la Chine : elle veut à tout prix éviter ce qu'elle considère comme le sort funeste du Japon après les accords du Plaza. Entre une compétitivité à l'exportation amoindrie par la forte appréciation de sa monnaie et les pressions américaines pour réduire son déficit des comptes courants, le Japon, au lieu de procéder aux réformes structurelles nécessaires, avait choisi de se lancer dans une énorme expansion monétaire. La bulle qui en résulta ne fut pas pour rien dans la « décennie perdue » nippone des années 1990. Autrefois leader mondial, le Japon sombra dans le marasme.
    Aux yeux de la Chine, on le comprend, une telle perspective serait catastrophique. Mais en même temps, il est difficile d'envisager une configuration solide de l'économie mondiale sans de vastes apports de capitaux des pays à hauts revenus vers le reste du monde. Et il est difficile de penser que cela puisse se produire de façon durable si la principale et la plus dynamique économie émergente du monde est également le plus gros exportateur net de capitaux.
    Il est nécessaire de trouver la voie vers ces indispensables ajustements mondiaux. Cela n'exigera pas seulement une volonté de coopération qui paraît aujourd'hui faire gravement défaut, mais une plus grande imagination sur le plan des réformes aussi bien nationales qu'internationales. J'aimerais être optimiste. Je ne le suis pas : un monde régi par le protectionnisme a toutes les chances de mal finir."

    mercredi 5 janvier 2011

    Winston Churchill et le choix de l'austérité

    Pour compléter le cours de ce matin, voici un article de Pierre Bezbach paru dans le Monde Economie du 7 décembre : "Partout en Europe sonne l'heure des politiques d'austérité : Grèce, Espagne, Portugal, Irlande, Royaume-Uni, et demain sans doute d'autres pays, dont le déficit budgétaire élevé et le poids de la dette font craindre l'insolvabilité.
    Ces mesures - et les critiques qui leur sont adressées par ceux qui craignent qu'elles n'aggravent le chômage et ne dégradent la situation des salariés - nous renvoient aux débats qui se produisirent en Grande-Bretagne quand Winston Churchill (1874-1965) accéda en 1924 au poste de chancelier de l'Echiquier (ministre des finances) au sein du gouvernement conservateur de Stanley Baldwin.
    La Grande-Bretagne subissait alors les effets de son déclin industriel vis-à-vis des Etats-Unis, mais aussi l'Allemagne et la France, qui connaissaient une forte croissance des nouvelles industries comme l'automobile, la chimie... Si la France et l'Allemagne voyaient leur monnaie s'effondrer en raison des conséquences financières de la première guerre mondiale, le dollar, lui, menaçait de supplanter la livre sterling sur le plan international.
    Afin de défendre son rôle de monnaie de réserve internationale et la prééminence de la place financière de Londres, Churchill décida en 1925 de restaurer la valeur-or de la livre et son taux de change en dollar à leurs niveaux d'avant-guerre (soit 7,32 grammes d'or fin, et 4,86 dollars, alors qu'il était tombé à 3,4 dollars en 1920).
    « Grande erreur »
    Cette réévaluation réduisit fortement la compétitivité prix des produits anglais, qui se vendaient déjà mal en raison du vieillissement de l'appareil productif et de sa spécialisation dans des produits anciens comme le textile.
    Pour compenser ce double handicap, il fallut baisser les coûts de production en comprimant les salaires et les dépenses publiques pour éviter toute tension inflationniste. Cela suscita une vive opposition des salariés et notamment des mineurs, qui s'engagèrent dans une grève générale en 1926, touchant près de deux millions de salariés. Mais elle fut vite réprimée et ne dura que dix jours.
    La réévaluation attira cependant les capitaux étrangers, améliora la situation de la balance des paiements grâce au revenu des services, et n'empêcha pas, après une récession en 1926, le retour de la croissance. Mais le déficit de la balance commerciale passa de 200 millions de livres en 1924 à 350 millions en 1926 et à environ 250 millions en 1927-1928. La baisse des exportations aurait coûté 700 000 emplois, avec un taux de chômage supérieur à 10 %, avant même la crise de 1929.
    Cette politique, que Churchill qualifiera plus tard de « plus grande erreur de sa vie », fut critiquée par Keynes dans son livre Les Conséquences économiques de Monsieur Churchill dès 1925. Il préconisait à l'inverse une dévaluation de la livre, davantage de création monétaire pour faire baisser les taux d'intérêt et relancer les investissements, et des grands travaux pour créer des emplois et augmenter la demande intérieure.
    C'est ce qui se produira en 1931, et permettra à la Grande-Bretagne de connaître un spectaculaire redressement, sa production industrielle augmentant d'environ 50 % entre 1932 et 1937.
    Aujourd'hui, l'Histoire semble se répéter et nous offrir l'alternative entre monnaie forte et austérité d'une part, relance keynésienne par des investissements publics et par une politique monétaire accommodante au niveau européen d'autre part."

    samedi 1 janvier 2011

    Réformer le SMI, une tâche impossible ?

    Pour fêter cette nouvelle année, voici un article clair et synthétique sur les enjeux de la régulation internationale du SMI. Il est signé par Jean Pisani-Ferry sur le site du Project Syndicate.