jeudi 29 septembre 2011

La fécondité remonte dans les pays de l'OCDE.

Voici le dernier numéro de Population et société de l'INED (Institut National d'Etudes Démographiques) qui constate une remontée de la natalité dans les pays développés et s'efforce de l'expliquer. En voici un résumé:
"La fécondité a baissé rapidement dans les pays de l'OCDE dans la seconde moitié du xxe siècle, époque marquée par un progrès économique continu dans ces pays. Un retournement s'est cependant produit dans la dernière décennie, la fécondité se mettant à réaugmenter dans les pays les plus développés sans que le progrès économique ne cesse pour autant. Il semble donc ne pas y avoir de relation simple entre niveau de développement économique et fécondité. Les évolutions observées dans les trente pays de l'OCDE entre 1960 et 2007montrent que la relation entre le produit intérieur brut (PIB) par habitant et la fécondité, négative au départ - un PIB plus élevé était associé à une fécondité plus basse - devient en général positive à partir d'un certain niveau de développement- la fécondité augmente avec le PIB -, mais que ceci n'est pas vrai dans tous les pays. En distinguant dans le PIB par tête la part due à la productivité du travail de celles liée au temps de travail et à l'emploi, la hausse du PIB ne semble associée à celle de la fécondité que lorsque la croissance économique est liée au développement de l'emploi féminin. La conciliation entre famille et emploi est certainement l'une des clés du retour à une fécondité plus élevée."

mardi 27 septembre 2011

Sociologie de la répartition des bonus.

A la suite de notre discussion pendant le cours de microéconomie,  je vous donne le lien vers  le site d'Olivier Godechot, sociologue de la finance (des traders) et auteur de deux ouvrages importants sur le sujet :
Working rich. Salaires, bonus et appropriation du profit dans l'industrie financière, La découverte, « Textes à l'appui », 2007.
- Les traders. Essai de sociologie des marchés financiers, La découverte, « Poche », 2005.
Une analyse stimulante des stratégies des traders pour négocier leur bonus, en position de force grâce à leur détention d'information. Vous trouverez une fiche de lecture de Working Rich sur ce lien.

lundi 26 septembre 2011

Tableau de bord de l'attractivité de la France 2011.

Voici un document du Conseil d'Analyse Stratégique qui fait un état des lieux des flux et stocks d'IDE dans le monde et analyse plus spécifiquement les causes des choix de localisation en France.
Ce rapport présente une comparaison de la France à onze pays de l’OCDE (les Etats-Unis, le Japon, l’Allemagne, le Royaume-Uni, l’Italie, l’Espagne, l’Irlande, les Pays-Bas, la Belgique, la Finlande et la Pologne) pour chacun des indicateurs et déterminants de l’attractivité retenus dans l'étude.

dimanche 25 septembre 2011

Qui sont les responsables de la crise des dettes souveraines de la zone euro ?

Un "flash économie" de Natixis qui dégage les facteurs déclencheurs et aggravants de la crise des dettes souveraines dans la zone euro. Vous y trouverez notamment un tableau récapitulant les titres de dettes publiques des différents pays détenues par les banques des autres pays de la zone euro. Cela permet de comprendre les inquiétudes concernant la détention de titres de dette publique grecque par les banques françaises et de les relativiser.
Voici le résumé:
La crise présente des dettes souveraines de la zone euro a des responsables multiples : 
- ceux qui ont défini les institutions de la zone euro ; la multiplicité des émetteurs souverains est génératrice d’instabilité, même s’il y a une supervision sérieuse des politiques économiques, en raison de l’hétérogénéité normale dans les unions monétaires. Au lieu de mettre en place l’absence de solidarité et le ‘no bail-out » comme règles, il fallait mettre en place des émissions communes des pays. Il est intéressant de voir le nombre de ceux qui, après avoir mis en place les institutions présentes, plaide maintenant pour un ministère des finances unique de la zone euro et des « Eurobonds » ;
- les gouvernements des pays pour lesquels l’entrée dans la zone euro impliquant une forte baisse des taux d’intérêt, et qui n’ont rien fait pour qu’elle n’entraîne pas une bulle des prix de l’immobilier, une crise d’excès d’endettement ; la BCE qui s’est félicitée de l’alignement sur les taux d’intérêt les plus bas de l’Allemagne ;
- les régulateurs des banques européennes, qui leur ont demandé et leur demandent encore de détenir des portefeuilles importants de titres publics, comme réserve de liquidité et d’actifs sans risque ; ceci génère la corrélation entre le risque souverain et le risque bancaire, qui est destructrice aujourd’hui ;
- les investisseurs et les banques, qui ont acheté toutes les dettes publiques de la zone euro à peu près au même taux d’intérêt jusqu’en 2007, faisant disparaître les primes de risque sur les dettes plus risquées, et croyant que la clause de « no bail-out » des traités n’était pas à prendre sérieusement.

vendredi 23 septembre 2011

Panorama de l'économie mondiale.

Voici  un document proposé par le CEPII, qui apporte un éclairage sur les mutations de l'économie mondiale observées sur le long terme et sur la façon dont les nations y ont participé.  Les trajectoires de près de quarante années y seront présentées : de 1960 à 2010 pour les PIB, de 1967 à 2008 pour le commerce international et les échanges de services.
La première partie décrit les transformations observées dans la hiérarchie mondiale des poids économiques et démographiques ainsi que des niveaux de développement des nations. La deuxième partie est consacrée aux échanges internationaux. Elle aborde le rôle croissant des échanges de biens et services dans la production mondiale et l'évolution des grands équilibres et déséquilibres commerciaux et financiers. Dans la troisième partie, l'évolution des spécialisations - en termes d'avantages comparatifs notamment - est présentée pour quelques grands pays.
Cette dernière partie est intéressante pour visualiser l'effet de la "remontée des filière".

mercredi 21 septembre 2011

Business angel et capital-risque.

Voici une étude très récente du Centre d'analyse stratégique qui soulève un certain nombre de questions importantes à la fois sur les facteurs favorables à l'innovation de rupture et sur ceux facilitant l'accroissement de la taille des entreprises. L'approche comparative est instructive ainsi que la référence indirecte à l'analyse de la figure de l'entrepreneur schumpétérien.
Voici un résumé: 
"Les barrières administratives à la création d’entreprises ont été fortement allégées en France au cours des dernières années. Pour que cette politique porte tous ses fruits en matière d’innovation, la qualité du financement est décisive. Elle permet notamment d’orienter vers la création des compétences rares, souvent attirées aujourd’hui vers la grande entreprise ou la fonction publique. La chaîne du financement des “jeunes pousses” a notamment besoin des business angels – personnes extérieures à la sphère privée (famille, amis, etc.), dont la surface financière est suffisante pour engager des investissements à haut risque et haut rendement. Leur assise financière assure aux entrepreneurs un niveau de revenu minimal au cours des deux ou trois années nécessaires au décollage d’un concept innovant. Aux États-Unis, ces investisseurs “amorcent” chaque année plusieurs dizaines de milliers de projets avec des apports moyens de 100 000 à 200 000 dollars. Plus en aval, sur cette chaîne sélective du financement, les fonds de capital-risque prennent le relais, avec des sommes supérieures à 1 million de dollars, pour accompagner le développement des 3 000 à 4 000 projets à plus fort potentiel. Plus en aval encore, le rachat ou la cotation permettent la valorisation des entreprises matures et performantes. Ni la France ni l’Europe continentale ne disposent d’une chaîne de financement de cette envergure. Les business angels sont en moindre nombre et interviennent sur des montants de l’ordre de 40 000 euros en moyenne. En sortie, le marché des valeurs de croissance demeure segmenté et peu liquide."

mardi 20 septembre 2011

L'économie internationale selon Krugman.

Un article de fond très clair sur la conception de la politique commerciale par Paul Krugman. Une manière de réfléchir à la portée pratique de la politique commerciale stratégique.

lundi 19 septembre 2011

La contestation de la mondialisation.

Voici le 15e "Dossier de la Mondialisation" du Groupe d'analyses de la Mondialisation sur la Contestation de la mondialisation. Cela vous donnera des compléments d'analyse actualisés et illustrés avec des références d'auteurs. A relier au dernier sujet de colle...
Vous pouvez consulter la liste de ces dossiers synthétiques sur ce lien.

samedi 17 septembre 2011

Crise et croissance: une stratégie pour la France

Vous trouverez sur ce lien le dernier rapport du Conseil d'Analyse économique qui propose une stratégie de croissance pour la France. Plusieurs points sont à retenir. Tout d'abord, le rapport revient sur les déséquilibres économiques internes à la zone euro (excédent commercial allemand notamment contre déficit des balances commerciales en Europe du Sud), vous trouverez quelques pistes d'analyse des facteurs explicatifs que nous reprendrons ensemble plus tard. Ensuite, vous retiendrez la différence entre politiques industrielles verticales et horizontales et enfin quelques éléments d'analyse des enjeux fiscaux sur la croissance économique.

vendredi 16 septembre 2011

La crise trois ans après la faillite de Lehman Brothers

Voici une note de recherche de Natixis datée de Septembre 2011. Elle présente les conséquences qui subsistent aujourd'hui de la crise:
- le désendettement des ménages (à un moindre degré en France), d’où la faiblesse de l’investissement immobilier ;
- la prudence et l'aversion pour le risque des entreprises, d’où le recul des taux d’investissement, le souhait d’une profitabilité élevée qui pousse au freinage des salaires ;
- les exigences réglementaires beaucoup plus fortes pour les banques, qui vont contribuer au freinage durable de la distribution de crédit ;
- la dégradation de la situation des finances publiques avec la chute de l’activité qui suit la faillite de Lehman, d’où maintenant une longue période de politiques budgétaires restrictives ;
- sur les marchés financiers, la beaucoup plus grande prudence des investisseurs, d’où l’élargissement important de toutes les primes de risque et la hausse du coût des financements ;
Le rapport fait le point sur les différences entre pays de la zone euro sur ces différentes conséquences de la crise. Encore des données intéressantes sur l'Autriche.

jeudi 15 septembre 2011

Crise et protectionnisme.

Voici tout un dossier sur "Le protectionnisme remède à la crise" sur le site de la Vie des Idées. Des approches variées et une réflexion sur les formes contemporaines de protectionnisme. De quoi illustrer et enrichir votre réflexion.
David Todd, « Libre-échange ou protectionnisme ? », à propos de Frank Trentmann, Free Trade Nation (Oxford University Press, 2008).
Igor Moullier, « La préférence française pour le protectionnisme », à propos de David Todd, L’Identité économique de la France (Grasset, 2008).
Thomas Vendryes, « Les échecs du consensus de Washington », à propos de Dani Rodrik, Nations et mondialisation, (La Découverte, 2008).

    mercredi 14 septembre 2011

    La déglobalisation.

    Je vous conseille la lecture de ce document publié par le département de recherche de Natixis. Il aborde le phénomène de déglobalisation à savoir la réduction économique des liens entre pays émergents et PDEM qui se traduit notamment par le développement d'une production domestique dans les nouveaux pays industrialisés se substituant aux importations. Cette tendance implique le développement dans ces économies d'une demande intérieure pour assurer des débouchés aux produits nationaux. Cela risque d'affaiblir la croissance des pays développés en freinant leur demande extérieure (les exportations vers les pays émergents) et surtout peut-être en les privant d'une épargne indispensable au financement des déficits publics (l'épargne des pays émergents étant dès lors affectée vers la consommation et l'investissement domestiques). Un article abordable et court...

    jeudi 8 septembre 2011

    Rapport économique sur l'Autriche

    Voici un rapport du FMI qui présente les indicateurs de la santé de l'économie autrichienne. C'est assez technique (et en anglais) mais mais il y a quelques données générales et comparatives qu'il est utile de consulter. Vous trouverez aussi des développements intéressants et surprenants sur les apports des immigrants au capital humain du pays (p.50).

    mercredi 7 septembre 2011

    La macroéconomie et la crise

    Voici un article de Paul Krugman paru dans le New York Times le 2 septembre 2009 sous le titre "How Did Economists Get it so Wrong". Il revient sur les grands courants de la macroéconomie et la distinction "Freshwater" et "Saltwater" economists soit la Nouvelle école classique (NEC) et la Nouvelle Ecole Keynsésienne (NEK). L'article explique comme son titre pourquoi les macroéconomistes ont eu tant de difficultés à prévoir la crise. Il y a quelques passages croustillants sur "l'économie ketchup" et des exemples certainement bien utiles pour vous afin de comprendre les différences d'approche entre courants. Enfin, beaucoup de noms d'économistes sont cités, à vous de retrouver leur courant de pensée... En voici la traduction française.

    dimanche 4 septembre 2011

    Le commerce mondial dans le monde.

    Voici les grandes tendances du commerce mondial dans le monde parues dans le Rapport sur le commerce mondial 2011 de l'OMC (organisation mondiale du commerce).
    En voici un résumé: "Après s’être effondré en 2009, le commerce mondial a vigoureusement rebondi en 2010. L’augmentation du volume des exportations de marchandises au cours de l’année passée a été la plus forte jamais enregistrée, ce qui a permis au commerce mondial de retrouver son niveau d’avant la crise, mais pas sa tendance à long terme. L’embellie économique s’est poursuivie à la fois dans les pays développés et dans les pays en développement, bien que la reprise du commerce et de la production ait été plus lente dans les pays développés."
    Un état des lieux qui viendra compléter vos connaissances du chapitre 1. Vous noterez page 29 les tendances à la réévaluation du Yuan.
    Bonne lecture.