jeudi 23 septembre 2010

Les effets d'un prix du pétrole élevé et volatil.

Voici un rapport du Conseil d'Analyse Economique paru cet mois-ci propose quelques compléments à votre cours sur les chocs pétrolier. Il pose la question des conséquences d'un prix élevé et variable sur l'offre et la demande dans les économies développés et plus particulièrement sur l'économie française. En voici un résumé mais je conseille sa lecture, en particulier pour bien mesurer l'impact du taux de cahnge de l'euro et des choix de politiques macroéconomiques.

"Le prix du baril de pétrole a connu ces dernières années des évolutions heurtées : parti de 9 dollars en décembre 1998, il a culminé à 145 dollars en juillet 2008, pour redescendre à 32 dollars en décembre 2008 et remonter à 86 dollars début mai 2010. Confrontée à ce nouvel environnement énergétique, l’économie française doit-elle craindre un prix du pétrole élevé et volatil ?
Dans leur réponse à cette question, les auteurs de ce rapport délivrent quatre messages principaux :
• la tendance à la hausse du prix du pétrole est inévitable et s’accompagnera d’une volatilité importante qui reflète les incertitudes sur les fondamentaux réels et les mouvements spéculatifs sur le marché pétrolier ;
• le pétrole occupe aujourd’hui une place plus réduite dans l’économie française.
En plus de cette baisse de l’intensité pétrolière, trois autres phénomènes peuvent expliquer l’atténuation des effets économiques négatifs : l’appréciation de l’euro, la part élevée de la fiscalité dans le prix pour les consommateurs et une meilleure réponse des politiques macroéconomiques ;
• même si l’impact de la hausse du pétrole semble plus faible qu’il ne l’était lors des premiers chocs des années soixante-dix, les auteurs nous invitent à ne pas sous-estimer les effets de ce choc d’offre négatif. Une hausse du prix de 80 à 150 dollars réduirait le PIB français d’un ou deux points
• la politique économique doit encourager et accompagner les ajustements et redéploiements nécessaires du côté de l’offre. Une politique indifférenciée de soutien à la demande serait inefficace. Les auteurs développent un certain nombre de préconisations qui vont dans ce sens."

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