En voici la présentation: "Tout le monde ne peut pas avoir une monnaie faible au même moment :
si une monnaie s’affaiblit, c’est qu’une autre au moins se renchérit. De
cette vérité arithmétique est né le concept de « guerre des
monnaies » : une course à la dépréciation monétaire qui ne peut que mal
finir. La réalité est toutefois plus complexe car les principales
banques centrales des pays développés poursuivent des objectifs
internes. Ainsi, la Banque centrale européenne (BCE) a pour mission la
stabilité des prix dans la zone euro, tandis que la Réserve fédérale
américaine poursuit un double objectif de stabilité des prix et de
plein-emploi. Leurs taux de change fluctuent librement sur le marché, en
fonction de l’offre et de la demande. Ce ne sont pas des objectifs de
politique économique, mais des canaux de transmission de la politique
monétaire. En fait de « guerre des monnaies », on assiste à une
confrontation de politiques monétaires dont les objectifs, les
stratégies et les contraintes varient d’un pays à l’autre.
Depuis l’automne 2012, la BCE s’est distinguée de ses consoeurs en
menant une politique monétaire bien moins expansionniste. Dans un
contexte économique marqué par la désinflation, la faiblesse de la
reprise et la fragmentation du marché du crédit, la Note fait
différentes propositions en faveur d’un assouplissement monétaire dans
la zone euro. Un tel activisme de la BCE devrait s’accompagner d’un
affaiblissement temporaire de l’euro. À travers une étude économétrique
originale, les auteurs estiment qu’une dépréciation de l’euro de 10 %
élèverait la valeur des exportations hors zone euro de l’ordre de 7-8 %.
Cependant, elle renchérirait les importations manufacturières d’environ
3,5 %, sans baisse à court terme des volumes
importés. Les prix relatifs ayant un impact aussi important que celui du taux de change sur les exportations, les auteurs soulignent l’importance de renforcer la vigilance sur les effets des politiques publiques (prélèvements obligatoires, coût de l’énergie, etc.) sur les coûts et les prix français. Selon eux, une dépréciation temporaire de l’euro, qui accompagnerait une politique monétaire plus expansionniste, aiderait la zone euro à se sortir d’une situation conjoncturelle difficile. Mais il ne faut pas s’attendre à un affaiblissement durable de la monnaie européenne qui n’est vraisemblablement pas très éloignée de sa valeur d’équilibre de long terme."
importés. Les prix relatifs ayant un impact aussi important que celui du taux de change sur les exportations, les auteurs soulignent l’importance de renforcer la vigilance sur les effets des politiques publiques (prélèvements obligatoires, coût de l’énergie, etc.) sur les coûts et les prix français. Selon eux, une dépréciation temporaire de l’euro, qui accompagnerait une politique monétaire plus expansionniste, aiderait la zone euro à se sortir d’une situation conjoncturelle difficile. Mais il ne faut pas s’attendre à un affaiblissement durable de la monnaie européenne qui n’est vraisemblablement pas très éloignée de sa valeur d’équilibre de long terme."
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