Le
déséquilibre de la balance commerciale de la troisième puissance
économique mondiale s'est élevé à 11 475 milliards de yens (82
milliards d'euros au taux de change actuel), a annoncé le ministère des finances.
Il a augmenté de 65 % par rapport à celui de 2012 qui constituait le
précédent record pour un pays autrefois habitué aux excédents
commerciaux portés par ses puissants secteurs exportateurs (automobile,
électronique grand public, machinerie, etc.). Les importations ont
augmenté en valeur de 15 % pour atteindre 81 262 milliards de yens (580
milliards d'euros), leur niveau le plus haut depuis le lancement de
cette statistique sous cette forme en 1979. Leur montant a été
mécaniquement relevé par la forte dépréciation du yen (21 % face au
dollar et 26 % face à l'euro en 2013), entraînée par l'assouplissement
considérable de la politique monétaire décidée en avril par la Banque du
Japon afin de lutter contre la déflation. Les dépenses en pétrole et
gaz naturel liquéfié (GNL), qui pèsent lourd dans la balance, ont
particulièrement grimpé. La baisse de la devise nippone est d'autant
plus ressentie que l'Archipel doit se passer de la totalité de ses
réacteurs nucléaires, arrêtés par précaution après l'accident de
Fukushima de mars 2011. Pour compenser, les compagnies d'électricité
doivent importer davantage de GNL afin de faire tourner davantage leurs
centrales thermiques.
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