Dans la dernière livraison de sa revue (Revue de l'OFCE, VARIA, n°160-2018),
l'OFCE présente une étude de Milan Bouchet-Valat qui soulève deux
paradoxes liés à l'augmentation du niveau d'éducation des femmes :
Le premier est que la disparition des différences entre hommes et
femmes en termes de célibat et d'hypergamie relative selon la classe
sociale s'est
réalisée sans que les inégalités de genre en termes de carrières
professionnelles ne se soient résorbées. Le marché conjugal semble de ce
point de vue nettement en avance sur le marché du travail.
Le second paradoxe tient à ce que la diminution des inégalités de
genre s'est accompagnée d'un renforcement des inégalités de classe du
point de vue du célibat. Si vivre en couple était déjà plus fréquent
pour les hommes occupant une position sociale élevée dans les années
1960, c'est bien l'inverse qui était vrai chez les femmes. Or,
l'augmentation du taux de célibat a frappé d'abord les femmes et les
hommes les moins socialement favorisés
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