Bon, je l'admets, un petit cocorico (un peu pour la France et un peu pour Toulouse) !
Jean Tirole, a été présenté par le comité Nobel comme «l’un des économistes les plus influents de notre époque», il a notamment «éclairci la manière de comprendre et de réglementer les industries avec quelques entreprises importantes». Seuls trois Français ont reçu la distinction, les précédents étant Gérard Debreu, en 1983, et Maurice Allais, en 1988. En plus du grand Patrick Modiano en littérature, cela fait plaisir (les inscriptions vont affluer en petites section au lycée français de Vienne !).
Voici un extrait d'un article du Monde, qui donne de l'espoir pour la science économique française. J'attends un bon article sur Tirole !
Jean Tirole, a été présenté par le comité Nobel comme «l’un des économistes les plus influents de notre époque», il a notamment «éclairci la manière de comprendre et de réglementer les industries avec quelques entreprises importantes». Seuls trois Français ont reçu la distinction, les précédents étant Gérard Debreu, en 1983, et Maurice Allais, en 1988. En plus du grand Patrick Modiano en littérature, cela fait plaisir (les inscriptions vont affluer en petites section au lycée français de Vienne !).
Voici un extrait d'un article du Monde, qui donne de l'espoir pour la science économique française. J'attends un bon article sur Tirole !
"A l'occasion de l'attribution du Prix Nobel d'économie au Français Jean Tirole, nous republions ce papier paru dans « Le Monde » du 6 septembre.
Faut-il se réjouir de la vitalité des écoles d'économie françaises et
du succès de leurs chercheurs ? Ou regretter avec Jean Tirole,
président de l'Ecole d'économie de Toulouse (TSE, pour Toulouse School
of Economics), que notre pays « ne sache pas profiter » de son capital humain ? Un peu des deux, sans doute !
En distinguant sept Français parmi les vingt-cinq économistes de
moins de 45 ans les plus prometteurs, le Fonds monétaire international
(FMI) a relancé le débat sur les moyens dont la France dispose pour
retenir – ou pour faire revenir – ses talents.
Le contingent français repéré par le FMI (Esther Duflo, Emmanuel
Farhi, Xavier Gabaix, Thomas Philippon, Thomas Piketty, Hélène Rey,
Emmanuel Saez) est le deuxième, numériquement, derrière celui des
Etats-Unis. Preuve, rassurante, qu'un pays de taille moyenne peut avoir
des arguments à faire valoir.
N'en déplaise au classement de Shanghaï, le Massachusetts Institute
of Technology (MIT), Harvard ou Berkeley savent depuis belle lurette que
la partie la plus élitiste du système français (l'Ecole normale
supérieure, Polytechnique, HEC, Sciences Po…) produit de très bons
étudiants, susceptibles de devenir des chercheurs talentueux.
A l'exception d'Hélène Rey, formée à l'Ensae, à Stanford et à la
London School of Economics (LSE), où elle enseigne, les économistes
distingués par le FMI sont tous passés par l'X ou par l'ENS avant
d'aller faire leur thèse ou de la recherche aux Etats-Unis. La plupart
ont reçu le Prix du meilleur jeune économiste de France décerné par le
Cercle des économistes et par Le Monde.
« Les Français sont bien préparés par les grandes écoles pour commencer une thèse », analyse Thomas Philippon, professeur de finances à l'université de New York. «
Ensuite, ce qui compte en recherche, c'est de poser les bonnes
questions. Pour réussir comme chercheur, il faut être têtu et penser
qu'on peut avoir raison même si tout le monde n'est pas d'accord. Ces
défauts qu'on reproche souvent aux Français sont parfois des qualités en
recherche », ajoute cet ancien de l'X et du MIT, auteur, entre autres, du Capitalisme d'héritiers (Seuil, 2007)."
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