La crise économique et financière de 2008 a remis à l’ordre du
jour les interrogations sur la finalité de la croissance. Le début des
années 1970 avait amorcé le débat, quand le Club de Rome alertait sur «
les limites à la croissance » (rapport Meadows, 1972) : au-delà de la
seule augmentation du PIB, comment être certain qu’une société progresse sur
le long terme, c’est-à-dire sans hypothéquer les ressources disponibles
et en assurant le bien-être de l’ensemble de la population, y compris
des générations à venir ?
Pour viser une croissance « soutenable » ou « de qualité », il est
nécessaire de mesurer non plus seulement la progression du PIB, mais
aussi le legs social, environnemental et productif que nous ferons aux
générations suivantes.
Dans la lignée des conclusions de la commission Stiglitz-Sen-Fitoussi
sur la mesure du progrès social, cette note propose sept indicateurs
susceptibles d’accompagner le PIB dans un tableau de bord de la qualité
de la croissance française : l’évolution des stocks d’actifs productifs,
physiques et incorporels, rapportés au PIB ; la proportion de
titulaires d’un diplôme supérieur au brevet des collèges parmi les 25 à
64 ans ; la proportion artificialisée du territoire ; l’empreinte
carbone française annuelle, importations incluses ; le rapport entre les
revenus détenus par le cinquième
le plus riche de la population et ceux détenus par le cinquième le plus pauvre ; la dette publique nette rapportée au PIB ; enfin, la dette extérieure nette rapportée au PIB.
le plus riche de la population et ceux détenus par le cinquième le plus pauvre ; la dette publique nette rapportée au PIB ; enfin, la dette extérieure nette rapportée au PIB.
Parce qu’ils représentent de véritables choix de société, ces sept indicateurs devront faire l’objet d’un débat public.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire