Voici la dernière Econote de la Société Générale. En voici la présentation : En
réponse à la crise financière internationale de 2008, les grands pays
de l’OCDE ont mis en place des plans de soutien massifs à l’économie
qui, conjugués à la récession, ont fortement détérioré leurs finances
publiques, entraînant une explosion des dettes publiques.
Aujourd’hui,
face à des besoins de financement considérables, ces pays s’interrogent
sur leur capacité à conserver une large base pérenne d’investisseurs,
afin de préserver des conditions de financement compatibles avec la «
soutenabilité » de leur dette publique. Pour tenter d’apporter des
éléments de réponse à cette question, nous nous proposons d’examiner la
structure de détention des dettes d’États des grands pays
industrialisés, en nous efforçant de comprendre les ressorts de la
demande de titres.
Au
cours des décennies précédant la « Grande Crise », les investisseurs
non-résidents ont généralement joué un rôle croissant dans le
financement des dettes d’États dans un contexte de globalisation
financière et de larges déséquilibres des balances de paiement
courantes. Le Japon, cependant, où l’essentiel de la dette reste détenu
par les résidents, a fait figure d’exception notable.
Depuis
l’éclatement de la crise, trois évolutions principales se sont faites
jour : 1) des achats massifs de dette d’État domestique par les grandes
banques centrales, 2) un mouvement de repli des investisseurs sur les
dettes d’États considérées comme les plus sûres, et 3) un phénomène de «
renationalisation » de la détention des dettes, particulièrement dans
la zone euro.
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